Test de l’efficacité du panobinostat pour le lymphome diffus à grandes cellules B

Dans les cellules, l’ADN est enveloppé de protéines organisées appelées histones. Différentes enzymes interagissent avec les histones pour rendre l’ADN plus ou moins disponible à la cellule. On sait que les enzymes modifiant les histones sont mutées dans de nombreuses tumeurs diffuses de lymphomes B de grande taille (DLBCL). On a suggéré que les inhibiteurs d’un tel type d’enzyme, les histones désacétylases, sont efficaces en tant que traitement. Un de ces inhibiteurs, le panobinostat, a été testé dans un essai de phase II avec et sans un autre traitement connu pour DLBCL, le rituximab. L’étude, menée par les Drs Assouline, Mann, Greenwood et Johnson, de l’axe de thérapies expérimentales, a permis de constater que près de 30% des patients ont répondu au nouveau traitement. La réponse au traitement a été durable dans la plupart des patients répondants et elle pouvait être prédite par une mutation dans un gène spécifique (MEF2B) ou par une baisse de la quantité d’ADN de la tumeur trouvée dans le sang après environ 2 semaines. Cette étude a permis d’identifier l’activité du panobinostat dans des sous-ensembles de DLBCL et devrait être considérée dans les futurs essais de combinaison de médicaments intégrant des analyses de biomarqueurs afin de permettre une meilleure compréhension des sous-groupes de patients susceptibles de répondre.