Micro-Étalage Tissulaire

COEUR

Canadian Ovarian Experimental Unified Resource

 

Le cancer de l’ovaire est la cinquième cause de mortalité liée au cancer dans le monde occidental. Chez une femme diagnostiquée sur quatre,  la maladie est résistante a une chimiothérapie standard de première ligne. En 2009, dans le cadre d’un projet de recherche translationnelle de l’IRTF, des chercheurs et des cliniciens renommés dans le domaine du cancer de l’ovaire au Canada ont uni leurs forces pour développer un programme de recherche axé sur les biomarqueurs.

Une partie essentielle de ce programme consiste à relier plusieurs collections de tissus cancéreux et de biobanques par une plateforme centrale. Cette plateforme est le Canadian Ovarian Experimental Unified Resource (COEUR) et elle sert de ressource biologique et de données pour tout le programme de biomarqueurs et la communauté de recherche au large.

Le COEUR a été créé pour favoriser l’accès, garantir la qualité et assurer la normalisation du matériel biologique et des ressources de données pour la recherche sur les biomarqueurs du cancer de l’ovaire.

La plateforme centrale de recherche est basée sur une collection rétrospective de matériel biologique épithéliale humain du cancer de l’ovaire.

Les échantillons de tissus comprennent : le carcinome séreux de haut grade ; le carcinome endométrioïde ; le carcinome à cellules claires ; le carcinome mucineux. La plateforme de recherche comprend également des collections de matériaux biologiques, tels que des tissus congelés, de l’ADN sanguin, du sérum, du plasma, des fluides d’ascite, des échantillons de FFPE et de TMA, avec les données cliniques associées.

Accéder au dépôt COEUR

Pour accéder au dépôt, les chercheurs doivent remplir un formulaire de requête, comprenant une description de l’étude. Les projets d’étude doivent répondre aux critères scientifiques de la direction et du comité d’étude et les demandeurs devront fournir une approbation du CER. Le COEUR est établi sur le principe que les échantillons biologiques seront partagés ouvertement, de sorte que les candidats doivent être disposés à déposer les résultats et les données dans le dépôt du COEUR à la fin de l’étude.

https://www.tfri.ca/coeur

CPCBN

Canadian Prostate Cancer Biomarker Network

 

Le cancer de la prostate est le cancer le plus fréquemment diagnostiqué, avec environ 24 600 nouveaux cas en 2022, et il est la troisième cause de décès par cancer chez les hommes au Canada. L’introduction dans les années 1990 de l’antigène prostatique spécifique (PSA) comme outil de dépistage a grandement facilité le diagnostic du cancer de la prostate et a notamment favorisé la détection des tumeurs à un stade précoce et, dans certains cas, de bas grade (Gleason 6).

Chez les patients présentant des tumeurs de bas grade, il est actuellement difficile de différencier les maladies à faible risque des maladies à haut risque, ce qui contribue au surtraitement d’hommes pour lesquels une thérapie interventionnelle n’est ni nécessaire, ni appropriée, pour garantir une durée de vie non compromise par le cancer ou ses conséquences thérapeutiques. Il est donc urgent de mettre au point de nouveaux outils pronostiques qui permettront de distinguer les tumeurs de bas grade nécessitant un traitement définitif de celles qui se prêtent le mieux à l’observation.

Lorsque les patients sont sous surveillance active (SA), les praticiens mesurent systématiquement les taux de PSA et surveillent les signes de progression de la maladie par des biopsies régulières et des touchers rectaux. Cela permet de retarder le traitement curatif chez les patients à faible risque jusqu’à ce qu’il y ait des signes de progression de la maladie, moment où un traitement actif est mis en place.  Cependant, il est nécessaire d’identifier des biomarqueurs qui viendront s’ajouter aux paramètres cliniques et pathologiques actuellement utilisés pour identifier les patients présentant un risque élevé de récidive et/ou de progression du cancer et pouvant bénéficier de thérapies adjuvantes ou néo-adjuvantes. Cela permettrait d’orienter les patients à haut risque vers une thérapie multimodale et/ou de nouvelles thérapies afin de limiter leur maladie. Une stratification précise et individualisée du risque peut avoir de profondes implications individuelles (taux de récidive plus faibles, meilleure qualité de vie) et sociétales (coûts moindres, meilleure utilisation des ressources de santé).

Pour atteindre ses objectifs, le Réseau canadien des biomarqueurs du cancer de la prostate (RCBPC), un groupe composé de cliniciens et de scientifiques de quatre provinces différentes, a rassemblé une vaste série de microétalages tissulaires (TMA) de 1 512 spécimens de prostatectomie radicale associés à des données clinico-pathologiques exhaustives. Cette ressource importante est actuellement partagée par les chercheurs canadiens afin de valider les biomarqueurs liés au pronostic des patients atteints de cancer de la prostate. Pour accéder à la série de TMA du CPCBN et au matériel extrait ou aux données de profilage, les chercheurs doivent remplir un formulaire de demande pour que leur proposition soit évaluée par le comité d’étude.

À terme, le CPCBN vise à réduire l’impact du cancer de la prostate en incorporant des informations moléculaires clés sur l’expression, le pronostic, la réponse et le résultat dans des algorithmes définissant une thérapie optimisée et individualisée.

QBCF-TMAC

Quebec Breast Cancer Foundation Tissue Microarray

 

Le cancer du sein est le type de cancer le plus fréquemment diagnostiqué chez les Canadiennes. Alors que la mortalité qui y est associée a constamment diminué au cours des dernières décennies, le cancer du sein demeure toujours la deuxième cause de décès lié au cancer chez les femmes. Les résultats cliniques individuels des patientes et les options de traitements varient considérablement en fonction des caractéristiques spécifiques de la tumeur.

Des données cliniques harmonisées et complètes sont entreposées dans une base de données centrale (ATiM, Advanced Tissue Management, CTRNet). Les champs comprennent des données concernant le diagnostic initial, le traitement et les résultats.

Le QBCF-TMAC fournira à la communauté du cancer du sein une ressource unique de tissus du cancer du sein. En combinant les données cliniques et les biomarqueurs, il mènera à la définition d’un nomogramme afin d’aider la stratification des patientes et influencer les décisions de gestion des traitements. Si vous souhaitez accéder à la ressource QBCF-TMAC, veuillez télécharger et compléter le formulaire de requête et le renvoyer par courriel à qbcftmac@gmail.com avec tous les documents supplémentaires requis.